La radioactivité est un phénomène naturel lié à l’instabilité de certains atomes qui composent la matière. Ces atomes instables émettent des rayonnements dits « ionisants », c’est-à-dire qui peuvent enlever un ou plusieurs électrons aux atomes de la matière qu’ils traversent.
Les substances radioactives peuvent se former naturellement (uranium, radon par exemple) ou artificiellement, à l’aide de dispositifs spéciaux (accélérateurs de particules, générateurs électriques…).

Quels sont les métiers exposés ?

Les secteurs d’activité suivants sont notamment concernés par ce risque :

  • Médical : radiodiagnostic, radiothérapie, médecine nucléaire, médecine vétérinaire,
  • Nucléaire,
  • Industrie : par exemple lors du contrôle par radiographie de soudure ou d’étanchéité, pour la stérilisation / conservation des aliments,
  • Génie civil : contrôle des matériaux, analyse des sols (ex : gammamétrie),
  • Certains laboratoires de recherches ou d’analyses.
QUELLES CONSÉQUENCES ?

Les expositions professionnelles peuvent survenir par :

  • Irradiation ou exposition externe : effet direct des rayonnements ionisants sur les tissus, sans contact avec la matière radioactive,
  • Contamination (externe et/ou interne) : par contact cutané, ingestion ou inhalation d’une substance radioactive, l’action des rayonnements est alors prolongée dans le temps.

Les effets des rayonnements ionisants peuvent se manifester :

  • À court terme (quelques heures à quelques jours après l’irradiation) : brûlure, nausées, atteinte de la moelle osseuse, diminution des défenses immunitaires, stérilité masculine temporaire… Ils n’apparaissent qu’au-delà d’un certain seuil et leur intensité croît avec la dose reçue.
  • À long terme (plusieurs mois ou années après l’irradiation) et aléatoirement : cataractes, cancers osseux et pulmonaires, leucémies, anomalies génétiques… Il n’y a pas de seuil défini connu pour l’apparition de ces effets, mais leur probabilité croît avec le temps d’exposition et la dose reçue.
OBLIGATIONS POUR L'EMPLOYEUR
  • Supprimer ou réduire les risques au plus bas niveau possible,
  • Évaluer les risques : nature et énergie des rayonnements, durée d’exposition, type d’exposition (interne et/ou externe)…,
  • Signaliser les zones à risque et sources d’émissions,
  • Désigner la personne compétente en radioprotection,
  • Contrôler les niveaux d’exposition par dosimétries et respecter les limites réglementaires,
  • Informer et former le personnel,
  • Transmettre au médecin du travail les résultats des dosimétries et de l’évaluation des risques,
  • Assurer la surveillance médicale renforcée des personnels exposés : contrôle des dosimétries individuelles (exposition externe), et en cas de contamination interne, analyses plus poussées (anthroporadiamétrie et radiotoxicologie),
  • Travaux sous condition d’exposition faible pour les femmes enceintes et allaitantes, les jeunes de moins de 18 ans et les travailleurs temporaires.
COMMENT AMÉLIORER LA SITUATION DE TRAVAIL ?

Actions organisationnelles :

  • Limiter l’exposition aux rayonnements en réduisant la durée d’exposition,
  • Travailler le plus possible à distance des sources (empêcher toute exposition directe)

Actions techniques :

  • Confiner les matières radioactives à tous les stades de leur utilisation : transport, manipulation sous hotte, utilisation, traitement des déchets,
  • Assainir et traiter l’atmosphère des locaux de travail,
  • Utiliser des collimateurs ou des écrans adaptés aux rayonnements impliqués,
  • Mettre en place des protections individuelles adaptées :
    • contre l’irradiation : tablier de plomb, cache-thyroïde, gants et lunettes adaptés,
    • contre la contamination : masque respiratoire, gants, sur-bottes, tenue étanche ventilée.
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